Santé : le pouvoir des pensées
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Santé : le pouvoir des pensées
Source : http://www.ledevoir.com
On a tout faux. Les médias qui ne montrent que l'aspect négatif du système
de santé. Les docteurs qui annoncent le pire à leurs patients. Les gens
qui paniquent devant la maladie ou l'accident. C'est l'effet placébo
qui nous l'enseigne: on a tout faux. Si nous étions positifs, si nous
étions rassurants, si nous étions confiance en nous, nous ne vivrions
pas la maladie de la même manière.
L'effet placébo, tout le monde connaît: un naïf avale du sucre et
guérit en pensant qu'il a pris le remède. Mais ç'a tellement inquiété
les scientifiques que, pour valider un nouveau médicament, pas une
recherche n'est conduite de nos jours sans un groupe placébo qui
s'ignore. On a trouvé de tout: des gens qui ressentent les effets
secondaires alors qu'ils prennent le placébo, des gens dont la
situation ne s'améliore pas alors qu'ils avalent le médicament, des
gens qui sont guéris alors qu'ils ne sont même pas soignés. Méchant
casse-tête!
Il y a donc des chercheurs qui ont commencé à s'intéresser à ce qui
se passe dans la tête. Danielle Fecteau les a lus, compilés, résumés:
au moins 500 recherches, m'a-t-elle dit, et, là-dedans, des recherches
qui faisaient la synthèse d'années de recherches. Elle avait déjà
rédigé une thèse de doctorat sur l'impact des émotions et des pensées
sur le corps; ici, elle a ciblé le placébo, et ça donne un petit livre:
L'Effet Placebo, le pouvoir de guérir, qu'elle vient de publier cette
semaine aux Éditions de l'Homme.
Quand je l'ai lu, j'ai eu envie de pousser, de faire ma tordue. Je
lui ai demandé: mais alors, au bout du compte, on n'aurait pas besoin
de médicaments? «On en prendrait moins», m'a-t-elle répondu. J'ai dit:
c'est formidable, l'effet placébo, mais comment reprendre ce pouvoir et
le diriger soi-même pour sa propre guérison?
On en a parlé pendant une heure! Écoutez-la: «Il semble y avoir
depuis toujours un rituel associé à la guérison. On a besoin d'un
rituel, il implique la confiance. Il y a des thérapeutes qui rassurent,
et ça compte pour la guérison. C'est donc important de trouver un
thérapeute qu'on aime, en qui on a confiance; les recherches sur
l'effet placébo nous disent que nous aurons de deux à dix fois plus de
résultats si la confiance est là.»
«La clef, c'est la réaction émotionnelle face à notre état. La peur,
l'anxiété abaissent la réaction du système immunitaire, inhibent les
hormones de guérison. Les émotions négatives nous sont nuisibles — et
ça, c'est tout de même de notre ressort...»
«On peut tuer quelqu'un par la peur! À l'inverse, un geste de
gentillesse a un effet physiologique. On sait aussi que les moins
anxieux ont moins besoin d'antidouleurs. On sait que le rire, le
plaisir ont des effets antidépresseurs. On sait tout ça d'un point de
vue scientifique. J'aurai l'air ésotérique, mais je vais aller plus
loin encore: la clef ultime, ce sont les états de conscience altérée.»
Parle-t-elle de drogues? Mais non: «Les états de conscience altérée
sont tous les états de conscience autres que l'éveil: méditation,
relaxation, sous hypnose, ou encore la transe induite par la prière,
voire la création artistique: on a accès à d'autres régions de notre
cerveau. Ce ne sont pas les mêmes zones ni les mêmes ondes qui sont
actives. Lors d'expériences, on a montré qu'il n'y a pas de douleurs si
on vous blesse; si on fait une incision sur la peau, elle guérira plus
vite... La science ne comprend pas tout ça, mais elle le constate.»
«Donc, ce qui est important, c'est d'habituer votre cerveau à
baigner dans ces états de conscience altérée. Si, pour vous, c'est le
sentiment de communier avec la nature en marchant, en répétant
l'expérience, vous pourrez accéder à ces états de bien-être quand vous
devenez malades et, en général, vous allez guérir mieux. C'est un
conditionnement: pour reprendre notre pouvoir sur notre corps, il faut
choisir les conditionnements qui nous font du bien et les répéter le
plus souvent possible. Ça nous aide à rester en santé et, dans les
moments de maladie, en se replaçant dans ces situations entraînant des
états de conscience altérée, quelque chose de bien se passera dans
notre corps. On aide à déclencher le mécanisme de guérison.»
Ça vous souffle? Vous saviez déjà tout ça? Alors, vous dites-vous
qu'une pilule de sucre pourrait faire fondre une tumeur? Je n'allais
pas manquer d'en faire la suggestion à Danielle Fecteau, qui croit
qu'il n'y a pas de limites à l'effet placébo, pas de limites à notre
potentiel de guérison! Elle a cependant affirmé tout de suite voir là
un terrain bien glissant... «C'est vrai qu'on a des histoires de
guérisons spectaculaires. Mais on ne peut pas faire de généralisations.
Il y a des gens qui ont confiance et le traitement ne marche pas.
Comment se fait-il qu'une personne guérisse, et une autre, non?»
Quand on pourra répondre à cette question, on comprendra bien des
choses sur nos besoins psychologiques et physiologiques! Pour le
moment, on retiendra que vivre des émotions positives est générateur de
guérison. Que la confiance en son médecin traitant est importante. Mais
comment notre système de santé pourrait-il utiliser les connaissances
de l'effet placébo pour nous soigner plus vite et plus efficacement?
«Par la formation, d'abord. Les étudiants en médecine ont des
éléments par la bande, mais l'aspect psychologique est trop peu
développé dans les cours. Ensuite, les médecins doivent comprendre
l'importance de prendre du temps avec les patients. Il faut apprendre à
présenter les éléments positifs; le discours du pire est la première
chose à enlever. Ce qui est important, c'est le discours du meilleur!»
Combien de temps pariez-vous que ça va prendre pour changer cette
mentalité?
J'allais dire au revoir à Danielle Fecteau quand elle a ajouté: «Je
ne veux pas partir en guerre contre la médecine ou les médicaments. Mon
but, c'est de regarder ce qu'on peut faire pour aller mieux.» Je n'ai
pas osé lui demander de commenter la maxime «Civis pacem para bellum»...
vallieca@hotmail.com
de santé. Les docteurs qui annoncent le pire à leurs patients. Les gens
qui paniquent devant la maladie ou l'accident. C'est l'effet placébo
qui nous l'enseigne: on a tout faux. Si nous étions positifs, si nous
étions rassurants, si nous étions confiance en nous, nous ne vivrions
pas la maladie de la même manière.
L'effet placébo, tout le monde connaît: un naïf avale du sucre et
guérit en pensant qu'il a pris le remède. Mais ç'a tellement inquiété
les scientifiques que, pour valider un nouveau médicament, pas une
recherche n'est conduite de nos jours sans un groupe placébo qui
s'ignore. On a trouvé de tout: des gens qui ressentent les effets
secondaires alors qu'ils prennent le placébo, des gens dont la
situation ne s'améliore pas alors qu'ils avalent le médicament, des
gens qui sont guéris alors qu'ils ne sont même pas soignés. Méchant
casse-tête!
Il y a donc des chercheurs qui ont commencé à s'intéresser à ce qui
se passe dans la tête. Danielle Fecteau les a lus, compilés, résumés:
au moins 500 recherches, m'a-t-elle dit, et, là-dedans, des recherches
qui faisaient la synthèse d'années de recherches. Elle avait déjà
rédigé une thèse de doctorat sur l'impact des émotions et des pensées
sur le corps; ici, elle a ciblé le placébo, et ça donne un petit livre:
L'Effet Placebo, le pouvoir de guérir, qu'elle vient de publier cette
semaine aux Éditions de l'Homme.
Quand je l'ai lu, j'ai eu envie de pousser, de faire ma tordue. Je
lui ai demandé: mais alors, au bout du compte, on n'aurait pas besoin
de médicaments? «On en prendrait moins», m'a-t-elle répondu. J'ai dit:
c'est formidable, l'effet placébo, mais comment reprendre ce pouvoir et
le diriger soi-même pour sa propre guérison?
On en a parlé pendant une heure! Écoutez-la: «Il semble y avoir
depuis toujours un rituel associé à la guérison. On a besoin d'un
rituel, il implique la confiance. Il y a des thérapeutes qui rassurent,
et ça compte pour la guérison. C'est donc important de trouver un
thérapeute qu'on aime, en qui on a confiance; les recherches sur
l'effet placébo nous disent que nous aurons de deux à dix fois plus de
résultats si la confiance est là.»
«La clef, c'est la réaction émotionnelle face à notre état. La peur,
l'anxiété abaissent la réaction du système immunitaire, inhibent les
hormones de guérison. Les émotions négatives nous sont nuisibles — et
ça, c'est tout de même de notre ressort...»
«On peut tuer quelqu'un par la peur! À l'inverse, un geste de
gentillesse a un effet physiologique. On sait aussi que les moins
anxieux ont moins besoin d'antidouleurs. On sait que le rire, le
plaisir ont des effets antidépresseurs. On sait tout ça d'un point de
vue scientifique. J'aurai l'air ésotérique, mais je vais aller plus
loin encore: la clef ultime, ce sont les états de conscience altérée.»
Parle-t-elle de drogues? Mais non: «Les états de conscience altérée
sont tous les états de conscience autres que l'éveil: méditation,
relaxation, sous hypnose, ou encore la transe induite par la prière,
voire la création artistique: on a accès à d'autres régions de notre
cerveau. Ce ne sont pas les mêmes zones ni les mêmes ondes qui sont
actives. Lors d'expériences, on a montré qu'il n'y a pas de douleurs si
on vous blesse; si on fait une incision sur la peau, elle guérira plus
vite... La science ne comprend pas tout ça, mais elle le constate.»
«Donc, ce qui est important, c'est d'habituer votre cerveau à
baigner dans ces états de conscience altérée. Si, pour vous, c'est le
sentiment de communier avec la nature en marchant, en répétant
l'expérience, vous pourrez accéder à ces états de bien-être quand vous
devenez malades et, en général, vous allez guérir mieux. C'est un
conditionnement: pour reprendre notre pouvoir sur notre corps, il faut
choisir les conditionnements qui nous font du bien et les répéter le
plus souvent possible. Ça nous aide à rester en santé et, dans les
moments de maladie, en se replaçant dans ces situations entraînant des
états de conscience altérée, quelque chose de bien se passera dans
notre corps. On aide à déclencher le mécanisme de guérison.»
Ça vous souffle? Vous saviez déjà tout ça? Alors, vous dites-vous
qu'une pilule de sucre pourrait faire fondre une tumeur? Je n'allais
pas manquer d'en faire la suggestion à Danielle Fecteau, qui croit
qu'il n'y a pas de limites à l'effet placébo, pas de limites à notre
potentiel de guérison! Elle a cependant affirmé tout de suite voir là
un terrain bien glissant... «C'est vrai qu'on a des histoires de
guérisons spectaculaires. Mais on ne peut pas faire de généralisations.
Il y a des gens qui ont confiance et le traitement ne marche pas.
Comment se fait-il qu'une personne guérisse, et une autre, non?»
Quand on pourra répondre à cette question, on comprendra bien des
choses sur nos besoins psychologiques et physiologiques! Pour le
moment, on retiendra que vivre des émotions positives est générateur de
guérison. Que la confiance en son médecin traitant est importante. Mais
comment notre système de santé pourrait-il utiliser les connaissances
de l'effet placébo pour nous soigner plus vite et plus efficacement?
«Par la formation, d'abord. Les étudiants en médecine ont des
éléments par la bande, mais l'aspect psychologique est trop peu
développé dans les cours. Ensuite, les médecins doivent comprendre
l'importance de prendre du temps avec les patients. Il faut apprendre à
présenter les éléments positifs; le discours du pire est la première
chose à enlever. Ce qui est important, c'est le discours du meilleur!»
Combien de temps pariez-vous que ça va prendre pour changer cette
mentalité?
J'allais dire au revoir à Danielle Fecteau quand elle a ajouté: «Je
ne veux pas partir en guerre contre la médecine ou les médicaments. Mon
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pas osé lui demander de commenter la maxime «Civis pacem para bellum»...
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Era- Général fondateur
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Date d'inscription : 11/02/2009
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